63 NR 1 hr 55 min Thriller, Drama, Crime. In this French gangster drama, a young hoodlum, new to his famed father's dubious profession, successfully completes hisHomeJ'irai au paradis car l'enfer est iciPageJ'irai au paradis car l'enfer est iciSummaryHow to watchCrime/detectiveDrama1997Xavier Durringer115 minsSummaryAfter the robbery of a bank that turns badly, François takes refuge with a friend of his father who is also in the "business". The threat of police hunt will soon burst the small band of GiovaninettiClaireClaire KeimJacquelineBrigitte CatillonRufinGérald LarocheMichelJean MiezManuelJean-Pierre LéonardiniAntonioLaurent OlmedoPascalEdouard MontouteMarco le louffeMarc ChapiteauKilichLuc FlorianCrewrolenameDirectorXavier DurringerWriterJean MiezProducerAnne FrançoisProducerChristopher LambertComposerLaurent CoqComposerBenjamin RaffaelliEditorRaphaele UrtinProduction designerEric DurringerDetailsLanguagesFrenchFormatsColourSponsored content
1obrĂĄzek z filmu J'irai au paradis car l'enfer est ici (1997). Fotky, plakĂĄty, momentky z natĂĄÄenĂ a dalĆĄĂ obrĂĄzky. 1 obrĂĄzek z filmu J'irai au paradis car l'enfer est ici (1997). Fotky, plakĂĄty, momentky z natĂĄÄenĂ a dalĆĄĂ obrĂĄzky. Reklama . Reklama. 11. FILMOVĂ VĂKEND ÄSFD. 48. LetnĂ filmovĂĄ ĆĄkola.Noir dĂ©sir. MalgrĂ© une fin lourdingue, Jâirai au paradis car lâenfer est ici rĂ©investit brillamment la veine du film noir français, grĂące notamment Ă une troupe dâacteurs mĂ©morables. Il y a quelques annĂ©es, Ă©voquant son film La Vie des morts quâil qualifiait de western, Arnaud Desplechin expliquait notamment que les voitures Ă©taient comme des chevaux, [âŠ] Noir dĂ©sir. MalgrĂ© une fin lourdingue, Jâirai au paradis car lâenfer est ici rĂ©investit brillamment la veine du film noir français, grĂące notamment Ă une troupe dâacteurs mĂ©morables. Il y a quelques annĂ©es, Ă©voquant son film La Vie des morts quâil qualifiait de western, Arnaud Desplechin expliquait notamment que les voitures Ă©taient comme des chevaux, que leurs portiĂšres claquaient en un flaf flaf » qui Ă©voquait le bruit des selles. Dans le nouveau film de Xavier Durringer, il y a plein de portiĂšres de voiture qui claquent en mitraille, qui font flaf flaf ». Dâailleurs, Jâirai au paradis car lâenfer est ici titre trop long et trop signifiant est aussi un film Ă Ă©couter sa bande sonore est truffĂ©e de sons frappants portiĂšres de bagnole donc, mais aussi portes de maison, coups de feu, culasses de revolver quâon charge, etc. qui rythment le film, lui impriment sa sĂ©cheresse, sa part abstraite. Jâirai au paradis⊠sâordonne autour dâun conflit entre gangs rivaux. On ne saura jamais les tenants et aboutissants de cette guerre interne mais peu importe elle sera essentiellement prĂ©texte Ă nous faire partager la vie quotidienne dâun groupe de truands, Ă nous faire connaĂźtre de façon quasi anthropologique leurs rĂšgles et leurs codes, Ă nous faire ressentir de lâintĂ©rieur une existence oĂč lâon vit sous une menace permanente, oĂč lâon meurt jeune. Signe que Durringer a bien assimilĂ© quelques rĂšgles de la narration moderne le premier quart dâheure du film est quasiment muet. Le cinĂ©aste ne fait aucun topo de prĂ©sentation on entre dans cette fiction comme par effraction, comme si on prenait une affaire dĂ©jĂ en cours, et câest le dĂ©roulement naturel du film qui permettra dâidentifier progressivement les protagonistes. Parmi eux se dĂ©tachera lĂ©gĂšrement François, fils en rĂ©volte dâun important personnage du Milieu, obligĂ© de se planquer le temps que le conflit se tasse. On va ensuite assister Ă une sĂ©rie de pĂ©ripĂ©ties qui sont le quotidien banal des gens du Milieu fusillades, rĂšglements de comptes, nuits en boĂźte, alcool et putes, etc. Mais ce nâest pas tant raconter une histoire qui intĂ©resse Durringer que confĂ©rer une vĂ©ritable Ă©paisseur Ă ses personnages portĂ©s par une impressionnante troupe dâacteurs, filmer un objet archibalisĂ© du cinĂ©ma les gangsters avec une approche neuve, retravailler le film noir. Or, sâil y a des vieux et des jeunes dans la bande de truands, si un conflit oedipien lie François Ă son pĂšre, il y a Ă©galement du vieux et du jeune polar dans le film de Durringer  disons, en gros, du Becker et du Scorsese. Les gros durs qui craquent et se mettent Ă pleurer, le caĂŻd qui se fait dessouder et laisse derriĂšre lui une Ă©pouse en larmes, les bandits en marcel qui mangent tranquillement leur assiette de spaghettis, tous ces dĂ©tails trĂšs humains, trĂšs quotidiens, pourraient sortir de Touchez pas au grisbi. Mais quand le groupe dĂ©cide de punir un traĂźtre, la scĂšne du chĂątiment est dâune brutalitĂ© et dâune intensitĂ© que ne dĂ©savouerait pas lâauteur des Affranchis de façon significative, les vieux, ceux qui appartiennent plus au monde de Becker, ne figurent pas dans cette terrible sĂ©quence scorsĂ©sienne. Si la cohabitation de deux gĂ©nĂ©rations de truands, de deux systĂšmes de reprĂ©sentation de leur monde au cinĂ©ma, est ici remarquable, câest aussi le style de Durringer qui fait le prix de ce film. Le cinĂ©aste a organisĂ© un systĂšme Ă©purĂ©, quasi musical, oĂč tout rebondit sans cesse vers lâavant les personnages transitent sans arrĂȘt dâun lieu Ă lâautre, les plans se succĂšdent dans un montage nerveux, le tout rythmĂ© par les claquements de la bande-son. Les protagonistes semblent filer vers leur noir et inexorable destin, le film avance sĂšchement, dĂ©pouillĂ© de discours ou de lourdeur explicative. Tout au moins jusque dans la derniĂšre partie. LĂ , Durringer quitte sa position modeste dâobservateur prĂ©cis dâun microcosme impeccable pour celle plus prĂ©tentieuse de thĂ©ologien du Bien et du Mal et lĂ , ça se gĂąte. François rĂšgle son oedipe en plaquant son pĂšre, quitte le Milieu et part rejoindre sa copine qui travaille dans une organisation humanitaire histoire semble-t-il inspirĂ©e par celle de saint François dâAssise. Le jeune gangster retrouve sa part dâhumanitĂ© en devenant infirmier bĂ©nĂ©vole. Tout cela est lourdement chrĂ©tien, pesamment didactique et pas franchement crĂ©dible. Câest dommage, mais cela ne gĂąche pas complĂštement une oeuvre qui renouvelle parfois brillamment un film noir français en jachĂšre. Critiques
JIrai au Paradis car l'Enfer Est Ici. Réalisateur : Xavier Durringer. Casting : Arnaud Giovaninetti , Claire Keim , Brigitte Catillon , Gérald Laroche , Jean Miez , Jean-Pierre Léonardini , Laurent Olmedo , Edouard Montoute.
ARTE diffuse dimanche 23 aoĂ»t Ă 20h45 Voyage au bout de lâenfer The Deer Hunter, 1978, le chef-dâoeuvre de Michael Cimino rĂ©compensĂ© en 1979 par cinq Oscars, parmi lesquels celui du meilleur film et du meilleur rĂ©alisateur. Christopher Walken, Robert De Niro et John Savage Michael Cimino, nĂ© trop tard pour filmer les mythes fondateurs de lâAmĂ©rique La Porte du Paradis sera sa version masochiste de la Naissance dâune nation » bĂątie sur des ethnocides, met en scĂšne dans Voyage au bout de lâenfer la fin de son innocence, soit la guerre du Vietnam qui vient violer lâautarcie dâune communautĂ© dâouvriers dâorigine russe dans une triste bourgade de Pennsylvanie, cernĂ©e par des paysages grandioses de montagnes. Ă lâheure de la dĂ©mystification, un an avant Apocalypse Now qui envisage le Vietnam comme un spectaculaire trip sous acides, Cimino veut au contraire retrouver la dimension mythique de lâAmĂ©rique. La construction du film, aussi somptueuse quâaudacieuse, est comparable Ă celle dâun gigantesque opĂ©ra. Se succĂšdent trois parties dâinĂ©gales longueurs, avec des rimes et des correspondances toutes musicales la premiĂšre relate les derniers moments passĂ©s par trois amis avant leur dĂ©part pour la guerre. Elle est composĂ©e dâune succession de rites ancestraux le travail dans les aciĂ©ries, la cĂ©rĂ©monie de mariage orthodoxe et le bal, la partie de chasse. Ces scĂšnes, et particuliĂšrement celle du bal, sont Ă©tirĂ©es au point dâatteindre une dimension fantastique. Lors de lâĂ©pisode vietnamien, trĂšs concentrĂ©, les trois amis sont prisonniers de ViĂȘt-congs qui leur font subir le supplice de la roulette russe. Insoutenable et hors de tout rĂ©alisme, il sâagit dâune allĂ©gorie â contestable â du conflit vietnamien, suicide dâune nation » dixit Cimino. La roulette russe, qui rĂ©apparaĂźt dans la dĂ©chirante partie finale, celle de la tentative douloureuse de reconstitution du groupe, est un rite malĂ©fique filmĂ© en contrepoint de ceux du dĂ©but chargĂ©s dâune valeur dionysiaque beuveries, danses, chants et rappelle le dĂ©sir abandonnĂ© par Michael Robert De Niro, dâune sobriĂ©tĂ© magnifique de tuer le cerf dâune seule balle. » Car derriĂšre un titre français ronflant et cĂ©linien se cache The Deer Hunter, Le Chasseur de cerf », qui dĂ©signe le personnage principal. Câest le hĂ©ros dâune chanson de geste projection fantasmatique du cinĂ©aste, qui sâidentifie avec ce perfectionniste rĂȘveur, ce seigneur prolĂ©taire, chef charismatique â tandis que Cimino restera le grand cinĂ©aste solitaire de sa gĂ©nĂ©ration, le mĂ©galomane rĂ©duit Ă lâimpuissance et au silence â dont le talon dâAchille est une passivitĂ© maladive avec les femmes. Le film raconte aussi et surtout une histoire dâamour contrariĂ©e entre deux hommes et une femme superbement interprĂ©tĂ©s par De Niro, Christopher Walken et Meryl Streep, triangle impossible et douloureux qui sera Ă©galement au cĆur de La Porte du paradis. Dâune richesse inĂ©puisable, Voyage au bout de lâenfer est la plus belle Ă©popĂ©e intimiste du cinĂ©ma amĂ©ricain moderne et, pour aller vite, un chef-dâĆuvre absolu, entre Walsh et Visconti. . 100 8 349 46 73 180 473 210