Dieua dit au travers de Moïse : “afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Eternel.”(Deutéronome 8:3) Le pain représente toutes les choses naturelles et matérielles nécessaires à la vie : la nourriture, l'abri, le vêtement, le travail, le salaire. Le pain représente en fait le gagne-pain. Ces choses
4 juillet 2021 Je soutiens le Journal Chrétien Si Dieu le voulait, nous pourrions vivre sans pain, comme Jésus le fit pendant quarante jours ; mais nous ne pourrions pas vivre sans la Parole, nous avons été créés, et par elle seulement nous sommes gardés, car il soutient toute chose par sa parole puissante. » Le pain est une cause seconde ; le Seigneur lui-même est la source première de notre existence. Il peut nous faire vivre sans cette cause seconde aussi bien que par elle ; ne le limitons pas à un seul mode d’action. Ne soyons pas trop ardents pour les choses visibles, mais regardons au Dieu invisible. Nous avons entendu des croyants nous raconter que dans des jours de grande pauvreté où le pain leur manquait, leur appétit diminuait en même temps et d’autres nous ont dit qu’alors que les moyens de vivre leur faisaient défaut, le Seigneur leur envoyait des secours inattendus. Mais il nous faut la parole de Dieu. Avec elle nous pouvons résister au diable. Vient-elle à nous être retirée, nous tombons au pouvoir de notre ennemi, car nous ne tarderons pas à défaillir. Nos âmes ont besoin de nourriture, et il n’y en a d’autre pour elle que la Parole du Seigneur. Tous les prédicateurs et tous les livres du monde ne peuvent lui procurer un seul vrai repas. La parole sortant de la bouche de Dieu peut seule nourrir le croyant. Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là ! Nous l’estimons plus qu’aucun met royal. Les trésors de la foi – Charles Spurgeon Source un site de ressources bibliques proposant la Bible audio, la Bible annotée, la Bible interlinéaire, la Bible avec dictionnaire, la Bible avec codes strongs, la Bible avec l’atlas biblique interactif, la Concordance biblique, le lexique Grec et Hébreu, un comparateur des versions bibliques, des commentaires bibliques et des dictionnaires bibliques. Le Journal Chrétien est un média d’espérance qui passe l’information au tamis de l’Évangile. Il parle des joies et des espoirs ainsi que des tristesses et des angoisses des femmes et des hommes de notre temps. Il appartient au portail web évangélique qui regroupe la plateforme de ressources bibliques Bible audio, le réseau social chrétien la chaîne de télévision chrétienne évangélique ses applications chrétiennes gratuites et la lettre de nouvelles "Un message biblique par jour". Je fais un donVotre don est déductible d’impôt à hauteur de 66 %, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Dans un paysage médiatique marqué par le mensonge et les fake news infox, fausses nouvelles, fausses informations, informations fallacieuses, le Journal Chrétien se positionne comme le média de la vérité. Nos journalistes et correspondants essaient de s’approcher de la vérité des faits avec beaucoup d’humilité. 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Refrain Bonum est confidere in Domino Bonum sperare in Domino. Versets Ps 61 1. Je n'ai de repos qu'en Dieu seul, Mon salut vient de lui. Lui seul est mon rocher, mon salut, ma citadelle : Je suis inébranlable. 2. Mon salut et ma gloire se trouvent près D’Antoine Bordier Le dimanche 8 novembre n’est pas le 1er dimanche de l’Avent, c’est le 1er dimanche du reconfinement, et, de l’interdiction pour l’Eglise de célébrer la messe dominicale. Alors que les grandes surfaces, comme les petites, restent ouvertes et que le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a laissé entendre qu’il pourrait autoriser la réouverture d’autres commerces non-essentiels le dimanche, l’Eglise de France doit faire profil bas. Son service n’est pas essentiel, pour Emmanuel Macron. Dans le diocèse de Fréjus-Toulon, à Hyères, une cité balnéaire bordée par la Méditerranée, où résida la reine Victoria, et, où de nombreux écrivains passèrent, comme Edith Warton, André Gide, les églises du secteur sont presque vides ce dimanche matin. Dans l’église Saint-Louis, qui se situe place de la République, des prêtres ont revêtu leurs chasubles de couleur liturgique verte. Ils s’apprêtent à célébrer la messe, sans fidèle. Ils sont masqués et officient devant une caméra qui retransmet en direct la célébration. Etonnamment, les fidèles qui sont, habituellement, près de 300, seront plus de 1200 à visionner cette messe sur la chaîne YouTube de la paroisse. A quelques kilomètres de là, au même moment, Mgr Dominique Rey, l’évêque du diocèse, célèbre dans les mêmes conditions. Il se trouve à Solliès-Pont, avec le curé de la paroisse, le père Ludovic-Marie Margot. La messe est animée par une nouvelle communauté, la Fraternité Missionnaire Marie Mère des Apôtres. Dans son homélie du jour, Mgr Rey rappelle que la messe est célébrée pour tous les saints du diocèse. Une semaine après la Toussaint, il invite tout le monde à devenir saint. Cette sainteté se définit comme une union à Dieu. Il s’agit d’une communion d’amour qui saisit toute notre humanité. » Il ne dira pas un mot sur le reconfinement, ni sur la décision du Conseil d’Etat de refuser les messes publiques. La messe n’est pas le lieu de joutes politiques. Le Conseil d’Etat, dans son prononcé, a renvoyé l’Eglise et le gouvernement face-à-face, avec l’obligation pour le gouvernement de se concerter avec les représentants du culte, avant le 16 novembre. Mgr Rey est cependant confiant » sur l’issue de cette concertation avec le gouvernement. Il espère que les messes reprendront après, avec la mise en place d’un nouveau protocole plus stricte ». Cinq évêques motivés par l’Essentiel Ils sont éloignés les uns des autres, par des milliers de kilomètres. Ils ont leurs soucis, leur diocèse, leurs prêtres, leurs séminaristes, leurs fidèles à guider et à servir. Ils se retrouvent unis et marchent presque comme un seul homme pour réclamer la liberté de culte. Mgr Ginoux, évêque de Montauban a initié le mouvement. Il avait invité les fidèles dans l’un de ses tweets, le 29 octobre, à envahir les églises aux heures des messes ». Mgr Aillet, évêque de Bayonne, n’accepte toujours pas une telle restriction quand les écoles, les collèges, les lycées, les grandes surfaces, et les services publics, les transports en communs restent ouverts. » Mgr Cattenoz, évêque d’Avignon, n’est plus en retrait, comme au printemps dernier. C’est suite à notre recours devant le Conseil d’Etat, explique-t-il, que toute la Conférence des Evêques de France a déposé le sien ». En Martinique, Mgr Macaire, qui célébrait sa messe devant un parterre de bancs vides, à Fort-de-France, pense à ses milliers de prêtres, qui célèbrent la messe seuls, et, je pense à la tristesse de ces familles qui ne pourront pas accomplir cet acte essentiel de leur vie, que de venir à l’Eucharistie, à la messe. Ils ne pourront pas voir leurs frères et recevoir le Corps et le Sang du Christ. Nous sommes dans l’attente. C’est pour cela que je porte un scapulaire violet. Le psaume que nous allons chanter nous dit ‶Mon âme a soif de toi.″ » L’avent a déjà commencé cette année. Le désir, l’attente, tel est le sens du mot avent. » Mgr Rey renforce cette task force » inédite, dont l’objectif initial est de rendre la liberté de culte au peuple chrétien », tout en explicitant que l’homme ne vit pas seulement de pain ». Sur le terrain, les premiers effets de ces recours se font sentir ce dimanche 8 novembre, des milliers de fidèles se sont rassemblés devant des cathédrales de France, comme à Bayonne, Montauban, Nantes, Lyon, Toulon pour prier et réclamer la messe. Une Eglise en mouvement L’Eglise semble de plus en plus motivée à se mettre en mouvement, à revendiquer, à faire de la résistance, tout en respectant le vieil adage, prononcé par le Christ lui-même rendez à César, ce qui est à César, et, à Dieu, ce qui est à Dieu ». Mieux, elle est condamnée à exister, si elle veut survivre. Faute de quoi, certains diocèses risquent de payer un lourd tribu, et, tomber dans un engrenage mortifère. A la suite du premier confinement, il a été constaté par endroit la perte de 10 à 30 % de pratiquants à nos messes régulières », explique un prêtre, qui a souhaité garder l’anonymat. Ce qui va avoir des conséquences négatives importantes sur la gestion économique et financière des diocèses qui sont déjà dans le rouge. A Hyères, dans l’après-midi de ce 8 novembre, toutes les églises du secteur paroissial sont ouvertes. A Saint-Louis, l’Eucharistie est exposée à l’adoration d’une vingtaine de fidèles. Chaque fidèle porte un masque. Et, la distanciation dépasse les 3 mètres. Dans une chapelle latérale le père Christian Pradeau, le curé de la paroisse, propose la communion eucharistique. De l’autre côté une personne se confesse à un autre prêtre. Une mère de famille avec ses 3 jeunes enfants vient de rentrer dans l’église. Sur la question, la messe est-elle essentielle ? Marie répond je ne comprends pas l’Etat français qui honore lors d’une cérémonie officielle les trois martyrs de Nice, qui loue la laïcité, et, la pratique religieuse, et, en même temps nous l’interdit. Mes enfants voulaient aller à la messe. Ils ne comprennent pas. Joseph, notre petit dernier, qui a fait sa première communion l’année dernière, a faim de Jésus. Oui, la messe est essentielle. » Toute la famille se dirige vers le petit oratoire, où Jésus caché » repose, dans le tabernacle. Ils ne pourront pas communier. Le curé est, déjà, reparti visiter des personnes âgées seules et en grande souffrance. Il leur apporte l’Eucharistie. Texte et photos réalisés par Antoine BORDIER
L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute Parole venant de la bouche de Dieu" (Mt 4,4) "Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route" (Ps 24 liturgie) "Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle" (Mt 1,15) Ces Paroles extraites de la liturgie de ce Premier dimanche de Carême, peuvent
Par HABIB TENGOUR Pourquoi la littérature ? Pour vous, pour la société, pour les humains ? Pour qui ou quoi un écrivain écrit-il ? Questions que l’on pose toujours aux écrivains ! Questions auxquelles les écrivains n’ont pas toujours une réponse satisfaisante. Au fond, la réponse de Beckett, dans son laconisme, résume bien ce qui motive un écrivain à écrire, il n’est bon qu’à cela. Et c’est tant mieux. L’écriture est une nécessité à laquelle l’écrivain ne saurait se soustraire. N’est écrivain que celui qui se soumet à cette nécessité. C’est là un truisme. Souvent, quand l’écrivain sort de son domaine pour s’investir ailleurs on l’y incite souvent et lui-même parfois le désire, titillé par de mauvais démons, le résultat est catastrophique, quand bien même il est encensé pour cet engagement. Cela ne veut pas dire que je défends l’écrivain retiré dans sa tour d’ivoire. L’art pour l’art n’a pas plus de sens que l’art reflet du social. Finalité sans fin, l’art se suffit à lui-même, exigeant de l’artiste une servitude volontaire. Je pourrais m’arrêter là, mais je ne voudrais pas frustrer le lecteur de votre journal. Et, puisque les questions sont posées, il faut bien y répondre franchement. Il s’agit bien sûr de ma réponse ; je ne saurais dire ce qu’il en est pour les autres écrivains, pour la société ou pour les humains. Une réponse personnelle qui ne se prétend pas à une vérité indéniable. Pourquoi la littérature ? C’est que l’homme ne vit pas seulement de pain… La littérature, pas dans le sens péjoratif d’artifice et tout le reste est littérature, est à la fois nourriture terrestre et céleste. Loin d’être un supplément d’âme, la littérature, quand je parle de littérature j’entends par là la poésie elle se trouve aussi dans le roman, dans le théâtre, dans l’essai…, est l’âme même du monde. C’est un peu grandiloquent, c’est comme cela, je le pense toutefois. La poésie est pour moi ce qui fonde l’être, ce qui l’assure dans son existence et l’ouvre à l’inconnu, non pas en le lui dévoilant, mais en le lui faisant pressentir tout en demeurant inconnu. Elle lui permet de goûter à la beauté et d’en être ébloui et métamorphosé. Grâce à la poésie, l’homme communie avec le reste des humains, découvre toutes les ressources de son humanité et accède peut-être aux mystères de la divinité. Ce n’est pas un hasard si les mystiques de toutes les religions, et particulièrement dans le taçawwuf, ont exprimé leur extase dans des poèmes qui nous bouleversent encore aujourd’hui. Nous avons besoin de la littérature pour vivre en harmonie avec le monde et nous retrouver en communion avec les autres. La littérature est le trait d’union qui nous permet de nous orienter. Maintenant pour qui et pour quoi écrire ? Cela dépend bien sûr de ce que l’on écrit et du moment de l’écriture. Tout écrivain a en tête un lecteur idéal, celui que Baudelaire admoneste Hypocrite lecteur – mon semblable –, mon frère ! En ce qui me concerne, certains de mes textes sont destinés à des personnes précises, mais la plupart s’adressent au lecteur inconnu amateur de poésie en espérant que ce frère soit animé d’intention pure. J’ai commencé à écrire pendant l’année 1962. J’étais au lycée, en troisième. Au programme de français, le romantisme. J’avais débuté par des saynètes satiriques sur mes camarades de classe. Un jeu ! Au printemps, avec la lecture de Lamartine, de Musset et du roman de Goëthe Les Souffrances du jeune Werther, je me suis mis à écrire des poèmes d’amour destinés à des copines de classe. Le jeu devenait plus sérieux, mais j’étais encore loin d’être pris au piège. C’est Victor Hugo qui m’inculqua le virus de l’écriture. La lecture de Victor Hugo en cette année-là – c’était le centième anniversaire de la publication des Misérables – me stupéfia complètement. J’ai dévoré tous les livres trouvés dans la bibliothèque municipale de Massy et celle du XIXe arrondissement de Paris ; j’ai acheté chez des bouquinistes Les Orientales, Les Odes et Ballades, Notre Dame de Paris, La Légende des siècles, Les Contemplations… Mustapha Kaïd m’avait offert Les Châtiments avec La Mère de Gorki et Le Matin des villageois de Tchao Chou Li pour ma réussite au BEPC. Je lisais beaucoup en même temps que j’écrivais. Ainsi allait se referma le piège des Temps Modernes sur mes frêles racines Kateb Yacine. Comme Victor Hugo, je voulais tout faire, du théâtre, du roman, de la poésie. Être l’écrivain témoin de son temps, porté par son peuple et porteur d’une parole inouïe, expression d’un moi et d’une conscience collective. L’indépendance me donnait des ailes. Le rêve de produire un chant qui magnifie les souffrances endurées durant la colonisation. Ambition naïve ! Inconscience de jeunesse ! Peut-être fallait-il cette inconscience pour oser s’affronter à l’écriture… Avec l’été 1962 et les luttes fratricides pour la prise du pouvoir dans le pays, je lisais Guerre et Paix de Tolstoï, je perdis mes illusions dans une Algérie libre et démocratique. Pourtant, je continuais à espérer dans un avenir plein de promesses… Paradoxalement, c’est en lisant Les Orientales d’Hugo que je retrouvais les mu’allaqât entendues dans mon enfance. Avec Le Voyage en Orient de Nerval, Les Paradis artificiels de Baudelaire, d’autres images me remontaient en mémoire… Deux années plus tard, en 1964, la lecture de Gens de Dublin de Joyce allait me désorienter complètement et me faire réviser ma conception de l’écriture. Abandonner une ambition démesurée pour s’engager dans une autre tout aussi périlleuse. Pour qui et pour quoi écrire devenaient des questions oiseuses, inutiles ; seul comptait le fait d’écrire et d’explorer méthodiquement et sans complaisance toutes les arcanes de l’écriture. La langue d’écriture n’était plus un problème malgré les injonctions du pouvoir politique à n’écrire que dans “la langue nationale”. Je comprenais peu à peu qu’un écrivain n’écrit jamais dans sa langue maternelle ou nationale mais dans une langue étrangère qu’il traduit dans son étude pour en faire sa propre langue, trouver sa formule. La langue nationale est langue de l’information, de la paperasse administrative, du discours politique, alors que la langue littéraire est toujours langue étrangère apprivoisée par un auteur pour la rendre audible au public qui veut bien l’entendre. Que de faux problèmes et de déboires subis par ma génération à cause de cette question linguistique ! Je comprenais aussi combien la traduction des littératures “étrangères” est indispensable pour partager ensemble les œuvres de tout temps et de partout dans le monde, car la littérature appartient à ses lecteurs. La traduction permet aussi à chaque auteur de remettre ses pendules à l’heure. Pour se confronter au travail d’écriture, ne pas hésiter à prendre exemple sur des devanciers prestigieux, à s’attacher aux grands auteurs classiques de la littérature universelle, sans oublier les nôtres, Kateb, Dib, Feraoun, Mammeri, Sénac, Amrouche et tant d’autres qui nous ont ouvert la voie de l’écriture. Il y a aussi les contemporains avec qui on partage l’air du temps. En vérité, on n’écrit jamais seul bien que tout seul devant sa feuille blanche. Ne pas en tenir compte, c’est se fourvoyer… Écrivant depuis tant d’années, j’ai fini par accepter ce que me répétait tout le temps Abdallah Benanteur l’artiste est au service de son art, il n’a pas à s’en servir pour son propre compte. Il n’a rien à demander ni à se préoccuper de la réception de son travail, seulement à faire du mieux qu’il peut. À s’y atteler modestement, chaque jour, sans relâche. Servir humblement l’écriture au lieu de l’utiliser à d’autres fins me semble aujourd’hui la seule façon de mener à bien une œuvre littéraire de qualité. Toute injonction extérieure à la nécessité intérieure d’écrire ne peut que dévoyer le résultat. En tout cas, cette posture me permet de mener tranquillement mon travail.
lhomme ne vit pas seulement de pain. Verset Biblique
1er dimanche de Carême de l'année C Saint Luc nous révèle comment Jésus a été tenté et n’a pas cédé à la tentation. Il veut dire également que Jésus est un Nouveau chiffre de quarante jours est un rappel des quarante ans passés dans le désert par Moïse et le peuple fait aussi allusion au jeûne de quarante jours de Moïse sur le mont Sinaï, avant de recevoir la Loi de Dieu. Jésus se prépare de la même façon à annoncer l’Évangile de Dieu. Quant aux trois tentations, elles reprennent trois épisodes de la sortie d’Égypte tirés du discours de Moïse dans le livre du Deutéronome 1 "L’homme ne vit pas seulement de pain" Deut. 8,3 fait allusion à la Manne donnée par Dieu à Moïse et à son peuple dans le désert,2 "Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu" Deut. 6,16 est la réponse de Moïse à la révolte des Hébreux qui exigeaient de Dieu un miracle pour ne pas mourir de soif dans le désert,3 "Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et à lui seul tu rendras un culte" Deut. 6,13 est une mise en garde de Moïse au peuple tenté par l’idolâtrie. Saint Luc veut dire que Jésus est beaucoup plus grand que présenter Jésus comme le Nouveau Moïse ?Pour nous, Moïse ne représente que l’Ancien Testament. Mais pour un chrétien converti du judaïsme, ne sachant pas encore bien qui est Jésus, rien n’était plus parlant… pour trois raisons 1 Moïse était le créateur du peuple de Dieu d’un ramassis d’esclaves en Égypte, il avait fait le peuple de l’Alliance,2 il était le sauveur de son peuple il l’a sauvé de l’esclavage et conduit vers la Terre promise,3 il lui avait donné la Loi de Dieu les commandements, qui étaient l’essentiel de la Parole de Dieu. Jésus a fait tout cela, et il a fait beaucoup mieux 1 lui aussi est Créateur du nouveau peuple de Dieu, qui est son Église,2 lui aussi est Sauveur il donne au monde le pardon et la vie divine,3 et c’est lui qui donne la Loi Nouvelle sa parole est la Parole de est le Moïse de la Nouvelle Alliance, qui est une Alliance universelle et éternelle. Il va de soi que Jésus n’a pas seulement été tenté pendant ces quarante jours. Il a résisté à la tentation tout au long de sa mission de Juifs rêvaient de dominer le monde. Ils étaient asservis aux Romains, mais ils attendaient un libérateur politique, et beaucoup espéraient que Jésus serait ce n’a pas succombé à cette tentation, mais en tant qu’homme et en tant que fils d’Israël il a pu être tenté de jouer ce rôle. Ses disciples ne cesseront de le pousser en ce sens, Pierre comme les autres… et Jésus lui dira "Écarte-toi de moi Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes."Toute sa vie montre qu’il refuse ce genre de messianisme. Il annonce la Bonne Nouvelle aux pauvres, et la fidélité à sa mission le conduira à la a été tenté, aussi, par une vie plus facile, et nous pouvons le comprendre. Jusqu’à un certain point, ce n’est pas un péché. Cependant, nos révoltes dès que viennent à manquer certaines de ces richesses, de ces facilités ou de ces bonheurs terrestres, peuvent être graves. L’avidité peut nous égarer que l’on pense aux familles brisées à l’occasion d’un héritage. Le carême est un temps pour se reprendre et ne plus céder à la facilité "L’homme ne vit pas seulement de pain." C’est un temps pour ne pas céder aux attachements excessifs qui conduisent au péché et à la révolte "Tu adoreras le Seigneur ton Dieu … et lui seul." Retour aux archives Publié le 2013-02-17 Dimanche6 mars 2022 1er dimanche de Carême « L’homme ne vit pas seulement de pain » a vie serait simple et facile s’il suffisait de claquer les doigts ou d’un clic pour obtenir tout ce dont nous avons besoin ou dont nous rêvons. Avec les progrès, c’est ce qui devient possible, mais avec quelques limites tout de même ! La première des trois tentations de Jésus suggère cette Le premier dimanche du temps du Carême s’ouvre sur le récit des tentations de Jésus au désert. Dans la version de saint Luc que nous entendons cette année, Jésus répond à trois reprises à Satan par une citation du livre du Deutéronome. Or cette année, ce sera justement ce livre qui nous accompagnera tout au long du Carême, pour une lecture continue ou des temps de partage en fraternités ou en famille. Si Jésus le cite ainsi, ce livre peut constituer pour nous une aide précieuse dans notre résistance à la tentation et pour notre combat spirituel. Le livre du Deutéronome se présente comme le testament de Moïse avant l’entrée du peuple en Terre Promise. Il rappelle l’Alliance et en explicite les termes. Ainsi le peuple pourra vivre et connaître le bonheur dans le pays donné par le Seigneur. Comme la manne donnée au peuple dans le désert, la Loi lui est donnée pour vivre. Ainsi, le peuple ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. » Dt 8,3. C’est en ces termes que Jésus réplique une première fois à Satan et nous comprenons ainsi, dans le contexte du Deutéronome, que la vie humaine ne peut se résumer à la nourriture et à la santé, mais elle suppose une parole, c’est-à-dire une relation avec les autres, un dialogue possible. La tentation de l’isolement et du repli sur soi en voulant se contenter de survivre indépendamment des autres conduit tout autant à une forme de mort qu’à la privation de nourriture. Oublier cette dimension relationnelle de l’homme, c’est le condamner à mort. Rencontrer, partager, dialoguer représente pour chacun un chemin de vie et de conversion comme nous y invite le temps du Carême. Occasion aussi de nous nourrir et de goûter la Parole du Seigneur qui nous accompagne tout au long de ce chemin qui nous conduit vers la joie de Pâques. Père Olivier Lebouteux . 368 347 128 73 45 78 137 201

l homme ne vit pas seulement de pain